Laïc ou laïque ?
Pas seulement une affaire de sexe
Accroche-toi. Étymologiquement, le terme « laïc » descend du grec ancien λαϊκός, laikos, « commun, du peuple (laos) », par opposition à κλήρικός, klerikos (clerc), qui désigne les institutions religieuses.
Après un passage par le latin, le mot « laïc » qualifie d’abord en français toute personne qui n’est ni clerc ni religieux, mais qui appartient cependant à l’Église. Un bedeau, par exemple.
Le sens nouveau de « laïque », celui que nous utilisons, est donc une extension du premier. Il doit son apparition aux luttes anticléricales en France, qui finiront par consacrer, vers la fin du 19e siècle, la séparation de l’Église et de l’État. C’est la manière de l’orthographier qui lève l’ambiguïté, même si le féminin de « laïc » reste « laïque » car on voit mal l’Académie française admettre que l’on parle « d’une laïc ». Tu suis ?